Vous ne savez pas quoi faire début décembre à Poitiers ? Ne cherchez plus, le Poitiers Film Festival vous accueille du 29 novembre au 6 décembre 2019 pour une plongée au cœur du cinéma !
Petit récapitulatif de ces 3 premiers jours intenses !
Durant 8 jours, le Poitiers Film Festival accueille les jeunes réalisateurs de différents pays. Cette année, c’est l’Inde qui est à l’honneur. Pour cette occasion, plusieurs courts et longs-métrages sont diffusés. Mais le Poitiers Film Festival, ce sont aussi des avant-premières comme le film de Valérie Donzelli : Notre Dame qui sortira en salles le 18 décembre. La réalisatrice et son acteur ont été conviés à la soirée d’ouverture où ils sont venus débattre du film après la projection.
29 novembre : une avant-première riche en surprises
Pour résumer l’histoire du film, il s’agit d’une quadragénaire Maud Crayon voyant son projet d’architecture incongru (je ne vous dis pas pourquoi, allez voir le film !) pour la cathédrale Notre-Dame de Paris accepté par la ville. Mais celle-ci n’est pas au bout de ses peines et voit un amant de jeunesse (Pierre Deladonchamps donc) revenir dans sa vie, sans compter que son ex est dans ses pattes, ainsi que ses enfants qui lui prend beaucoup de temps. Après la projection, les deux invités sont restés pour répondre aux questions (du nombreux) public. C’est dans une salle presque comble que Valérie Donzelli a parlé de son désir de faire un film sur une quadragénaire de son temps, d’évoquer aussi l’architecture : un domaine qu’elle connaît bien puisqu’elle a fait des études d’architecture. Elle est revenue sur le fait qu’elle voulait faire une comédie sur l’échec en relation avec ses premiers films comme La Reine des Pommes. C’est d’ailleurs ce qui a attiré Pierre Deladonchamps à faire le film. En effet, il voulait changer de registre et s’essayer à la comédie avec Notre Dame. Enfin, ce film est presque «historique» car le montage s’est terminé un jour avant l’incendie de Notre-Dame ; mais Donzelli n’a pas voulu changer le titre car on parle avant tout d’une «dame»: Maud Crayon dans la ville qu’est Paris.
30 novembre : l’itinéraire Pierre Deladonchamps
Puis le jour suivant, le Festival s’est prolongé avec un itinéraire sur Pierre Deladonchamps, acteur dans Notre Dame. Dans une masterclass qui a duré un peu plus d’une heure et demie, PierreDeladonchamps est revenu sur son parcours. En effet, le Festival après s’être intéressé (dans des éditions précédentes) à Lola Créton, Swann Arlaud ou Félix Moati, a invité Deladonchamps pour évoquer sa carrière à travers une rencontre très enrichissante. L’acteur qui se qualifie de timide, ne connaissait personne dans le milieu du cinéma et s’est construit tout seul. Bien sûr, il a commencé par faire du théâtre vers ses 18 ans et s’est inscrit au cours Florent. Puis, il a trouvé un agent rapidement et a joué dans de petits téléfilms. Après, il y a une longue traversée du désert où il a fait différents métiers comme barman jusqu’à que son agent l’appelle pour L’Inconnu du lac. Sorti en 2014, ce film qu’il qualifie lui-même de « premier premier film » est le long-métrage qui lui a servi de tremplin dans la profession. Ce rôle lui a valu son premier César (César du meilleur espoir masculin). Après L’Inconnu du lac, Deladonchamps a tourné avec la crème des réalisateurs français comme Philippe Lioret (Welcome, Je vais bien, ne t’en fais pas), André Téchiné, Christophe Honoré. L’acteur s’est essayé à des rôles très exigeants et plutôt risqués pour un jeune premier : homosexuel dans L’Inconnu du lac et Plaire, Aimer et Courir vite, transgenre dans Nos Années Folles ou encore pédophile dans Les Chatouilles). Pour l’acteur, ces différents rôles sont de véritables cadeaux et se dit « avoir de la chance de vivre plusieurs vies dans une vie ». Même s’il s’est posé des questions pour Les Chatouilles, il voit de « manière politique d’être dans un film ». A la fin de la masterclass, la parole a été donné au public : l’acteur a confié qu’il était en train de tourner son premier long-métrage et qu’il gardait confidentiel son désir de jouer avec ses réalisateurs rêvés.
1 er décembre : leçon de cinéma sur les super-héros en France
Le Poitiers Film Festival, ce sont aussi des leçons de cinémas. Cette année, trois réalisateurs français sont venus parler de leurs premiers films. Ce genre existe depuis le cinéma muet avec Louis Feuillade et s’est développé avec Fantômas (dans un registre plus comique). Après une brève présentation des films préférés des trois réalisateurs, le critique a rappelé que les français apparaissaient souvent au générique des films Marvel pour les effets spéciaux. Douglas Attal, réalisateur de Comment je suis devenu super-héros (avec un casting quatre étoiles, en salles en octobre 2020) est revenu sur le fait que dans son film le héros est un héros du quotidien, un héros ordinaire en soi. Léo Karmann, quant à lui a appuyé sur le fait que la croyance en le héros est fondamentalement importante dans le cinéma de genre, donc dans le cinéma de super-héros. Il est par ailleurs ravi que des films comme Joker de Todd Phillips ou encore les James Bond de Sam Mendes apportent une bouffée d’oxygène dans ce qu’il qualifie de « cinéma d’auteur populaire ».
Enfin après la leçon de cinéma, le film de Léo Karmann : La dernière vie de Simon a été présenté en avant-première. Ce très beau premier film est l’aboutissement de huit années de recherches d’investissements ; en effet peu de personnes croyaient à ce sujet fort, ce film de genre qu’un distributeur qualifiait de trop ressemblant à Spielberg (compliment pour Karmann !). Pour finir, je vous conseille ce long-métrage qui casse les codes du film de super-héros et qui ressemble selon les dires du réalisateurs à un « conte, un récit initiatique ». Soyez sûrs, vous ne serez pas déçus !
Pour les cinéphiles et les curieux, le Poitiers Film Festival continue jusqu’au 6 décembre inclus. Des rencontres avec des professionnels du cinéma (directrice de casting, etc), séances doudou (pour les enfants) ou encore ciné-sandwich (entre midi et deux) sont prévus.
A bientôt dans les salles !
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Rédigé par Oriane Boespflug, blogueuse cinéma
Plus de critiques de films en salles sur le blog Viva el cinema
Retrouvons-nous aussi sur la page Facebook du blog (critiques des films en salles, news cinéma, programmation quotidienne des films à voir en première partie de soirée à la TV) : Viva el cinema 2
Je me présente, Oriane, 32 ans. J'alimente mon blog Viva el cinema depuis 2007 : j'y écris mes critiques de films vus en salles, des tops 10 sur l'année en cours, etc. Sinon, tous les soirs, sur ma page Facebook, je vous conseille tous les bons films à voir en première partie de soirée à la TV.
À bientôt ici !
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